Laurent ODOUARD
Laurent Odouard est connu comme étant le guérisseur du Pilat. Ce rebouteux (ou savarin) était un ostéopathe de son époque. Il était réputé comme ayant un pouvoir, celui de réduire les cassures (en entourant les factures de planchettes et de toiles), guérir les plaies et d’autres maux. Pour se faire, il utilisait plantes, vessicatoires et bouses de vache. La légende veut que ce don de guérison (partagé avec son grand-père et son père) ait été reçu d’un prêtre en remerciement d’une bonne action.
Chaque dimanche, un voiturier amenait les accidentés et malades jusqu’à Colombier. Les patients provenaient des communes alentours que ce soit de la vallée du Rhône, de Saint-Etienne, de Lyon ou d’Annonay. Tous les mardis, Laurent Odouard était à Saint-Julien-Molin-Molette. En plus de cela, il exerçait des permanences à Maclas et au Bessat. Des estimations chiffrent à 25 000 le nombre de patients qui seraient passés entre ses mains, et de 400 patients par semaine.
Dates clés
24 novembre 1836 : Mariage avec Marie-Anne Rivory
1839 : Début d’exercice en tant que guérisseur
1864 et 1872 : Procès tenu par l’Ordre des médecins et condamnation pour exercice illégal de la médecine malgré un soutien du peuple, des élus et des notables. Il reprit ses activités discrètement.
Anecdote :
Un patient qui présentait une main bloquée vint un jour quérir l’aide de Laurent Odouard. Ce dernier lui demanda d’ôter sa chemise, ce à quoi le malade répondit : « mais c’est ma main qui est malade ! ». Pourtant, Laurent Odouard répéta sa demande. Il appuya ensuite sur une vertèbre, ce qui eut pour conséquence que la main se remit parfaitement à fonctionner. Lorsque le malade, désormais guéri, lui demanda des explications, Laurent tira une planche d’anatomie pour lui montrer la correspondance entre les vertèbres et les autres points du corps.
Cela montre bien qu’il a enrichi ses dons avec les livres que lui avait laissé le prêtre.